BIAN 2022 : La métamorphose à l’ère numérique, mettant en vedette l’art français

Dans le cadre de 6e édition de la Biennale Internationale des Arts Numériques, plusieurs artistes français figurent parmi les têtes d’affiches de l’exposition. Leurs œuvres seront exposées à l’Arsenal art contemporain de Montréal jusqu’au 5 février 2023.

Présentée par ELEKTRA depuis 2012, la Biennale internationale d’art numérique (BIAN) réunira 26 œuvres de 27 artistes provenant de quatre continents, dont quatre artistes français, à l’Arsenal art contemporain Montréal.

En posant un regard sur notre époque tout en tentant d’anticiper les conséquences de nos décisions passées et futures, ces artistes sont en quelque sorte des messagers de notre avenir.

À l’instar de la dernière édition qui a connu un vif succès sous le commissariat de DooEun Choi, le commissariat de la 6e édition de la BIAN, sous la direction d’Alain Thibault, poursuit sa réflexion autour de l’idée de « métamorphose », spécifiquement à travers le processus de « mutation ». En cette ère post-pandémique, les artistes présentés à la BIAN nous incitent à repenser nos modes de vie et revoir nos valeurs.

Avec le support du Consulat Général de France à Québec, plusieurs artistes français sont mis à l’honneur lors de la BIAN :

Émilie Brout et Maxime Marion – Lightning Ride

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Duo artistique alliant la France et le Luxembourg, Émilie Brout et Maxime Marion ont commencé leur collaboration à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Leur travail a notamment été diffusé au Centre Pompidou, à l’auditorium du Louvre, au Palais de Tokyo, à la Gaïté Lyrique ainsi qu’au Banff Centre for Arts and Creativity.

Réalisée en collaboration avec la Biennale Némo, leur œuvre, intitulée « Lightning Ride  », est constituée de documents amateurs de certifications Taser - stages de formation permettant d’obtenir l’autorisation d’utiliser l’arme en question. Se concentrant sur les passages où les personnes doivent faire l’expérience d’être elles-mêmes « tasées », sous la forme d’une vidéo, les artistes font le lien avec ces images et l’iconographie religieuse, en se penchant sur le futur de l’utilisation des armes de contrôles de masse.

Salomé Chatriot – Breathing Patterns

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En alliant les composants technologiques aux éléments organiques, Salomé Chatriot crée des espaces physiques et virtuels pour présenter ses sculptures électroniques. La respiration et les battements de cœur insufflent alors de vie des processus mécaniques, offrant un spectacle de symbiose des deux corps. L’artiste explore les questions de genre et de sexualité.

Dans « Breathing Patterns », le diptyque montre comment la respiration de Salomé Chatriot anime deux organes technologiques, l’une au repos et l’autre en plein effort physique. Ce souvenir de respiration a été enregistré en 2020 à l’aide d’un spiromètre (capteur médical de respiration).

Donatien Aubert – Les jardins cinétiques

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Artiste, chercheur et auteur, Donatien Aubert a réalisé des études autant en arts qu’en littérature. Sa thèse de doctorat, écrite au sein de Labex OBVIL, traite de la réactualisation des arts de la mémoire (techniques antiques de spatialisation des connaissances) dans le domaine des interactions être humain-machine.

L’avènement de la modernité technoscientifique a bouleversé le rapport que l’être humain entretenait avec la nature. Le projet « Les jardins cinétiques » met en exergue comment nos représentations mentales du vivant ont été transformées par la dissémination des technologies numériques dans l’environnement et comment celles-ci en retour, contribuent à remodeler l’espace urbain.

Paul Duncombe – Tomorrow’s Borrowed-Scenery : 90s Pick-Ups Foreground Proposition

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En se penchant sur les interactions entre les êtres humains et la nature, Paul Duncombe - lauréat du prix COAL art et environnement en 2020 - explore les différentes échelles du paysage. Entre performances, sculptures minimales et interventions in situ, son travail traverse les frontières et les disciplines.

Les installations de la série « Tomorrow’s Borrowed-Scenery » sont constituées de carcasses de véhicules végétalisées, évoquant le passage d’une vague, ayant retiré les hommes du paysage naturel. Autour des épaves, des automates cultivent les plantes et entretiennent les populations d’insectes qui s’y abritent.

publié le 14/12/2022

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