Coup d’envoi pour la biennale actoral Montréal 2022 de l’Usine C

La biennale actoral Montréal est le fruit d’une collaboration entre Danièle de Fontenay, cofondatrice et directrice artistique sortante de l’Usine C, et Hubert Colas, auteur, metteur en scène et directeur du festival actoral Marseille, créé en 2001. Les liens fondateurs internationaux de la biennale se traduisent par une programmation variée, ouverte sur la littérature, le théâtre, la danse, la performance, les arts numériques et le cinéma, qui met notamment en vedette des échanges créatifs entre le Québec et la France.

C’est dans ce cadre que seront présentés dans la biennale actoral 2022 cinq spectacles aux origines ou à la composition française qui sont soutenus par le Consulat Général de France à Québec.

Brûler dans la ville (25-26 octobre)
Simon Johannin, Jardin

Quelque part, trois ans après l’affaissement du monde, un homme cherche une femme dans le fantôme d’une ville au bord de la mer. Il lui parle en espérant la revoir et trouve dans ce geste un souffle à son errance. Des souvenirs sous toutes les formes l’assaillent. Les titres d’Exode – prochain EP de Jardin – et les poèmes de Simon Johannin se mêlent aux images, comme autant de prismes où entrevoir les morceaux d’une existence désertée.

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L’Été des charognes (28-29 octobre)
Simon Johannin, Hubert Colas

Le metteur en scène Hubert Colas s’empare de l’écriture fauve de Simon Johannin incarnée par l’acteur complice Thierry Raynaud. Dans cet univers rural et sauvage, un enfant raconte son « village de nulle part », sorte de Guerre des boutons. Les bêtes sont partout, les jeunes conduisent leurs parents ivres morts dans des voitures déglinguées et l’amitié reste la grande affaire. D’une bagarre à l’autre, la petite musique de ce premier roman nous ramène à l’adolescence. Un spectacle turbulent au langage outrancier, au plus près du rythme de l’enfance : drôle et âpre, déchirant et fiévreux, traversé de fulgurances.

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L’Encyclopédiste (1-2 novembre)
Frédéric Danos

Seul en scène, un fervent collectionneur d’enregistrements décortique les structures, détours et manies du discours, qu’elle soit démonstration politique, discussion entre amis, message téléphonique ou confession intime. Cheminant à travers l’abondante collection de l’Encyclopédie de la parole, ce pratiquant du langage évoque et commente les phénomènes qui en constituent les architectures formelles, et nous entraîne au-delà de nos habitudes et routines d’usagers de la parole.

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Matters (4-5 novembre)
Duncan Evennou

Matters est un solo qui, dans un assemblage polyphonique, donne vie aux archives de la rencontre inaugurale du Groupe de Travail de l’Anthropocène, programmée le 17 octobre 2014 à la Maison des cultures du monde (Berlin). Duncan Evennou transforme les voix historiques des membres du groupe, jouant avec leur parole dans toute sa sensibilité. Entre les interstices d’une performance de plus en plus perturbée apparaissent les fissures d’un discours politique dominant sur la fin du monde.

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Never Twenty One (4-5 novembre)
Smaïl Kanouté

Smaïl Kanouté rend hommage aux victimes d’armes à feu de New York, Rio ou Johannesburg… qui décèdent avant l’âge de 21 ans. En écho à l’hashtag #Never21 de Black Lives Matter, il questionne l’impact de ces tragédies sur les corps des victimes et de leurs familles. Dans une atmosphère urbaine teintée de chamanisme, trois danseurs aux peaux tatouées de messages revendiquent le droit de parole, le devoir de mémoire et tentent de nommer l’indicible

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