L’autrice Nathalie Bernard en résidence au Québec

« Ce sont des guides que je chercherai au Québec, de ceux qui voudront bien me faire visiter leur territoire ou me raconter leur histoire, de ceux qui m’offriront de quoi remplir ma besace imaginaire pour, le moment venu, écrire un nouveau livre… Mon idée est d’emmener mon moleskine et d’y prendre des notes que je ramènerai à la Maison de la littérature pour les travailler, au calme, sur les temps d’écriture dont je disposerai », explique l’autrice.

Son premier roman, Né d’entre les morts, est publié en 1998. En 2009, elle se lance en littérature jeunesse avec plusieurs séries pour les 8-12 ans. Son format de prédilection devient, à partir de 2017, les romans dans le genre thriller historique. Dès cette même année, ses œuvres explorent les cultures autochtones du Québec et les discriminations, comme dans Sept jours pour survivre et Sauvages.

La préparation de son voyage a été brève et, selon ses dires, peut être résumée par trois éléments : un cahier dédié à la poésie, prévu pour des ateliers d’écriture, un autre pour les oiseaux – « j’avais pris une adhésion au COQ, Club des Ornithologues de Québec, et prévoyais plusieurs sorties ornithologiques » indique Nathalie Bernard – et un simple journal, « dans lequel je consignerais le suc de mes rencontres et expériences, matière précieuse pour de futurs écrits  », poursuit-elle.

En 2019, lors d’une série de conférences en France, Nathalie Bernard a eu l’occasion de rencontrer Dominique Lemieux, aujourd’hui directeur de l’Institut Canadien de Québec (et récemment décoré par le Consulat général de France à Québec), qui lui a suggéré la lecture de Du fond de ma cabane de Jean Désy. De là, une admiration certaine pour l’auteur est née et le souhait de le rencontrer.

Cette résidence dans la Belle province lui a permis de réaliser son souhait et de faire une balade en forêt avec Jean Désy. Un récit à lire sur le site de la Maison de la littérature.

Concernant le contenu de son prochain projet littéraire, Nathalie Bernard livre quelques détails. « Ce sera une histoire de sentiment et de territoire, où les événements intimes et géographiques finissent par ne faire qu’un. Une histoire de fracture aussi, entre le fantasme et le réel, entre l’homme moderne et la nature. Un titre se dégage, comme s’il était le nom d’une graine tout juste semée : Apprivoiser l’hiver », dévoile-t-elle.

La résidence au Québec de l’autrice a été rendue possible avec la participation du Consulat général de France à Québec.